Le frottis : l’examen de dépistage du cancer du col de l’utérus
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Le frottis : l’examen de dépistage du cancer du col de l’utérus

Publié par admin, Le

Le frottis est un examen du col de l’utérus qui permet de détecter des lésions précancéreuses susceptibles d’évoluer et de dégénérer en cancer. Il est remboursé dans le cadre du dépistage organisé du cancer du col de l’utérus. Contre ce cancer, nous disposons également d’un vaccin, destiné aux jeunes filles de 11 à 14 ans. Il est lui aussi pris en charge à 100 % par la Sécurité Sociale. Il permet d’immuniser contre des virus très fréquents, de la famille des papillomavirus (HPV), qui dans plus de 70% des cas sont responsables de ces cancers.

Comment se réalise le frottis ?

Le frottis cervico-utérin, appelé simplement « frottis » tellement il est courant, est un examen qui peut être réalisé par le gynécologue, le médecin traitant, la sage-femme ou sur prescription par un médecin biologiste en laboratoire d’analyses médicales. Il consiste à prélever superficiellement des cellules du col de l’utérus au cours d’un léger frottement à l’aide d’une petite spatule ou d’une sorte de coton-tige introduit dans le vagin. Le geste est rapide et non douloureux. L’échantillon prélevé est immédiatement étalé sur une ou plusieurs petites lames en verre qui, envoyées à un laboratoire d’analyses spécialisé seront examinées au microscope afin d’y déceler d’éventuelles cellules anormales pouvant être précancéreuses. On parle d’examen cytopathologique. Le médecin peut aussi parfois plonger une lame dans un liquide afin d’y rechercher la présence de papillomavirus : c’est ce que l’on appelle le test HPV

schéma de l'appareil reproducteur féminin

Prévoyez une petite protection Le prélèvement est superficiel, mais le frottement sur la paroi du col de l’utérus entraine parfois un petit saignement dans les heures qui suivent

Après le frottis de dépistage du cancer du col de l’utérus

Les résultats vous sont envoyés par courrier, mais votre médecin peut aussi vous convoquer afin de vous les expliquer et de vous proposer des explorations ou des contrôles complémentaires. 

En cas d’anomalies détectées (4% des cas) un test HPV ou une colposcopie est réalisé pour confirmer l’existence d’une infection à papillomavirus. Une biopsie peut aussi être conseillée pour attester la présence de cellules cancéreuses ou précancéreuses.

Si l’existence de cellules anormales est confirmée, elles sont enlevées.

La colposcopie est un examen du col utérin à la loupe après application de deux colorants permettant de localiser et de diagnostiquer des lésions précancéreuses (avec prélèvement de tissu).

Qui doit faire un frottis ?

Les papillomavirus sont impliqués dans les cancers du col de l’utérus, mais pas seulement. Ils sont aussi responsables de certains cancers de la vulve, du vagin, du pénis et de l’anus, du pharynx, du larynx et de bouche. C’est pourquoi la vaccination protège les jeunes filles bien au-delà du cancer du col de l’utérus. C’est aussi pourquoi la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande aussi la vaccination aux garçons (1).

affiche de prévention pour le dépistage des frottis

Quelles précautions avant un frottis ?

  • Programmez votre rendez-vous en dehors des règles et idéalement en milieu de cycle.
  • En cas d’infection vaginale (vaginite) ou si vous suivez un traitement par voie vaginale, reportez votre rendez-vous.
  • Abstenez-vous de rapports sexuels 24 à 48 heures avant un frottis.

Le cancer du col de l’utérus est dû à des papillomavirus

Dans plus de 70% des cas le cancer du col de l’utérus est lié à une infection virale faisant intervenir des virus de la famille des papillomavirus (HPV). Ces derniers sont transmissibles par voie sexuelle et tellement courants que l’on considère que quasiment toutes les jeunes femmes entrent en contact avec des HVP dès le début de leur vie sexuelle. Mais bien sûr, toutes ne développeront pas des lésions cancéreuses, guériront spontanément de l’infection et nombre d’entre elles élimineront naturellement ces virus de leur corps. Au final, les virus HPV ne persisteront sur la muqueuse utérine que dans 10% des cas, alors susceptibles de développer des lésions

Le préservatif protège-t-il contre les HPV ?

Le préservatif n’offre une protection que très partielle, car les virus HPV se transmettent par simple contact des parties génitales, avec ou sans pénétration.

Une autre caractéristique du cancer du col de l’utérus est qu’il évolue très lentement, restant longtemps silencieux sans entrainer de symptôme pendant 10 à 15 ans. C’est pourquoi le dépistage par frottis doit être répété très régulièrement, d’autant plus que celui-ci n’est pas fiable à 100%. 

Selon l’Institut National du Cancer (INCa), le cancer du col de l’utérus touche chaque année en France 3000 femmes et cause 1100 décès, qui pourraient encore être réduits grâce au frottis de dépistage. Ce dernier permet de détecter des lésions précancéreuses qui peuvent être guéries avant qu’elles ne se transforment en cancer. On pourrait ainsi éviter 90% des cancers du col de l’utérus si toutes les femmes participaient au programme de dépistage : un frottis tous les 3 ans de 25 à 65 ans après 2 tests normaux à un an d’intervalle.

La vaccination contre les papillomavirus

Le frottis n’est pas la seule stratégie à notre disposition contre ce cancer. Il existe un vaccin permettant d’immuniser les femmes contre les papillomavirus. Attention toutefois, la vaccination n’est pas infaillible, elle protège seulement contre les papillomavirus les plus fréquents, impliqués dans 70 à 90% des cancers du col de l’utérus.

Le vaccin est inscrit au calendrier vaccinal. Il est recommandé aux jeunes filles de 11 à 14 ans avant ou au tout début de leur vie sexuelle car le vaccin est d’autant plus efficace que les jeunes filles n’ont pas encore été exposées à ces virus. Un rattrapage est cependant prévu jusqu’à l’âge de 19 ans.

  Les types 16 et 18 sont les plus fréquents, ils sont impliqués dans 70% des cas de cancer du col de l’utérus.  

De 11 à 14 ans, deux injections sont nécessaires à 6 mois d’intervalle. Une troisième injection est requise de 15 à 19 ans. Le protocole dépend alors du type de vaccin. En effet, il existe 3 vaccins différents selon les types de virus contre lesquels il protège :

  • Un vaccin bivalent contre les souches 16 et 18 : le Cervarix®
  • Un vaccin quadrivalent contre les souches 6, 11, 16 et 18 : le Gardasil®.
  • Un vaccin non-avalent contre les souches 31, 33, 45, 52 et 58 : le Gardasil 9®. C’est ce dernier qui est recommandé par le Haut Conseil de la santé publique.

Les types 16 et 18 sont les plus fréquents, ils sont impliqués dans 70% des cas de cancer du col de l’utérus.

affiche de prévention contre le papillomavirus

La vaccination : les garçons aussi ! Les papillomavirus sont impliqués dans les cancers du col de l’utérus, mais pas seulement. Ils sont aussi responsables de certains cancers de la vulve, du vagin, du pénis et de l’anus, du pharynx, du larynx et de bouche. C’est pourquoi la vaccination protège les jeunes filles bien au-delà du cancer du col de l’utérus. C’est aussi pourquoi la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande aussi la vaccination aux garçons (1).

Quelle prise en charge et remboursement pour le vaccin ?

Comme tous les vaccins inscrits au calendrier vaccinal, il est pris en charge par l’Assurance maladie sur prescription du médecin. Il est remboursé à 65% par la Sécurité sociale. Les complémentaires santé complètent généralement le remboursement.

Encore une fois, le vaccin ne protège pas contre tous les cancers du col de l’utérus. C’est pourquoi le frottis de dépistage reste indispensable pour toutes les femmes vaccinées ou non ! Il est par ailleurs nécessaire de se faire suivre sur le plan gynécologique et de consulter son médecin en cas de signes d’alerte comme en présence de saignements en dehors des règles ou de douleurs après les rapports sexuels. Ces symptômes ne sont pas spécifiques, ils peuvent avoir d’autres causes, mais ils sont évocateurs d’un cancer du col de l’utérus.

Le conseil LeChatSur : Renseignez-vous auprès de votre mairie ou du conseil général car le vaccin peut aussi être réalisé gratuitement dans certains centres de vaccination municipaux ou départementaux.

Les symptômes d’alerte du cancer du col de l’utérus
- Des saignements en dehors de règles.
- Des saignements après les rapports sexuels.
- Des douleurs pendant les rapports sexuels.
- Des douleurs dans le bas-ventre.
- Des pertes blanches.

Sources

Ameli, Comment se déroule un frottis du col utérin ?, 14 novembre 2019, https://www.ameli.fr/assure/sante/examen/gynecologie/deroulement-frottis-col-uterin. Ameli, Prévenir le cancer du col de l’utérus, 10 janvier 2020, https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/cancer-col-uterus/prevention-cancer-col-uterus. CNGOF (Syndicat national des gynécologues et obstétriciens français), Fiche d’information des patientes, Frottis cervical de dépistage, Révision 2017, http://www.cngof.fr/fiches-patientes. Institut national du cancer (INCa), Vaccination contre les HPV et cancers, mise à jour 24/04/2019, https://www.e-cancer.fr/Comprendre-prevenir-depister/Reduire-les-risques-de-cancer/Infections/Vaccination-contre-les-HPV-et-cancers. (1) Institut national du cancer (INCa), La vaccination contre les papillomavirus étendue aux garçons, 16/12/2019, https://www.e-cancer.fr/Actualites-et-evenements/Actualites/La-vaccination-contre-les-papillomavirus-etendue-aux-garcons.

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